jeudi 26 septembre 2013

Rendez-vous sur franckgarot.net !

Ceci sera mon dernier article sur ce blog. Je l'ai annoncé depuis longtemps déjà, je ne parlerai donc plus de l'Arlésienne, n'attendez plus Godot : enfin, mon site est en ligne !

J'y ai transféré nombre de textes et poèmes, et une sélection de 807. Bien sûr, je l'utiliserai aussi comme un blog. D'ailleurs, je parle du site ici. Joachim Séné aussi (vous comprenez mon choix d'illustration) sur le blog de rature.net avec ce très bon titre : Take a walk on the wild site.

J'utiliserai ce site comme un support d'écriture. Je travaille en ce moment sur le projet Lou Dark. J'en reprends l'écriture, vos commentaires sont les bienvenus. Et je suis à la recherche de collaborateurs pour la partie musicale.

Ce n'est pas un au revoir, c'est seulement un déménagement, alors rendez-vous à ma nouvelle adresse : franckgarot.net !

mercredi 15 mai 2013

Duo à l'Amandier

On me croise souvent à la librairie l’Amandier de Puteaux. J'ai déjà parlé de cette librairie (notamment ici, bon, depuis cet article, la libraire a déménagé, doublé de taille, les libraires passés à 5, sûrement grâce à tout l'argent que je leur laisse).

J'ai aussi déjà parlé de Jérôme Attal, écrivain, auteur de chansons (il a même adapté du Johnny Cash pour Eddy Mitchell), que j'ai découvert avec son Journal fictif d’Andy Warhol conseillé par Thomas, l'un des 5 libraires si vous suivez (article ici).

L’équipe organise régulièrement des dédicaces, et Jérôme Attal, auteur chouchou de la maison, passe à chaque nouvelle parution. Donc, le 6 avril 2013, Jérôme dédicaçait son dernier roman Le Voyage près de chez moi, je suis venu avec ma guitare et nous avons chanté. Malheureusement, Yana, l'une des 5 libraires si vous suivez, a filmé la scène (évidemment, fait à l’arrache, sans aucune répétition) avec son smartphone. Ça donne ça (soyez indulgents) :



Merci à Jérôme, à Yana, au public venu par milliers, et longue vie à l'Amandier.
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Une journée dans la vie d'Andy Warhol, texte : Jérôme Attal, musique : Pierre Guimard

mercredi 5 décembre 2012

Nouvelles du front

En général, quand ce blog ne bouge pas, c'est que le proprio est occupé, notamment avec des projets d'écriture. Faisons donc le point.

pastiches.net
Beaucoup de publications ces dernières semaines : des pastiches évidemment (Modiano, Flaubert), de pasticheurs plus ou moins célèbres, des ouvertures de rubriques (du Bellay, et bientôt Proust), interview, critique... On peut même m'y voir (et écouter) jouer du piano. Bref, pas mal d'amusement de ce côté-ci. Et pour moi, un projet stimulant sans la gestion un peu lourde des 807.

todo listes, tome 2
Je ne vais pas revenir sur ce projet fou. J'ai publié ici mes photos accompagnées chacune des 4 items de Christine Jeanney.

Le deuxième tome, tout numérique, vient donc de sortir, toujours chez publie.net, qu'il faut soutenir, ils en ont besoin.

La poésie de Christine est un régal et la visite de son tout nouveau site (grâce au talent de Joachim Séné pour rature.net) s'impose.



Zonaires
Patrick L'Ecolier, le barman du café Calipso, a perdu la tête. Il vient de créer une maison d'édition !

Pour mettre en marche sa structure, appelée Zonaires éditions, il sort le 20 décembre (oui, le 20/12/2012) un recueil avec une sélection des textes de l'aventure des 100 derniers jours. On y retrouvera ma contribution, lue au café puis ici.

Patrick a créé un site pour Zonaires et présente le recueil au café.


Un nouveau site !
Que faut-il pour être un véritable auteur ? Publier des livres, êtes-vous tenté de me
répondre. Et non, il faut un site d'auteur ! C'est en gestation. Pour l'instant, quand vous tapez franckgarot.net, vous tombez sur Vers minuit. Dans quelques temps, vous découvrirez un nouveau site, préparé par rature.net, Ze référence en sites littéraires. Nous préparons cela avec Joachim, à notre rythme. Ce site me ressemblera : musique, textes, images, voyages. J'ai hâte.

C'est tout ?
Presque. Je suis en phase intense d'écriture. Il faudra bien alimenter ce site. Du rock, du Satie, de la poésie. Entre autres. Gardons des surprises !

mercredi 5 septembre 2012

La chaîne du lire

On nous rabâche régulièrement les oreilles avec la chaîne du livre. Les gouvernements successifs et le SNE la défendant bec et ongles pour le bien de l’auteur qui n'a pas droit au chapitre. Bien entendu, cette chaîne du livre est une vue d’esprit (étroit). Elle n’existe pas. Premièrement parce que des francs tireurs en font péter des maillons et deuxièmement parce que les tireurs de ficelle ont soudé des maillons entre eux, notamment les maillons éditeur et distributeur. Bref, elle a une sale gueule cette chaîne.

J’aimerais plutôt vous parler ce soir de la chaîne du lire. Et revenir sur C’était de Joachim Séné.

La chaîne commence après que Joachim a survécu à la vie d’entreprise, a décidé de parler de cette expérience et commencé à l’écrire. La publication est quotidienne sur un blog participatif Le Convoi des Glossolales animé par l’inénarrable Anthony Poiraudeau. Ceci a duré un an. Je n’avais pas tout lu, mais ce que j’avais lu m’avait plu. Elle a continué avec un fichier PDF autoproduit dont j’ai parlé ici. Tout de suite la cohérence, la résonance avec ma propre expérience. L’étape suivante, c’est l’acquisition de ma tablette, l’abonnement annuel à publie.net et la lecture de l’epub. La confirmation que ce texte est important. Enfin, après un petit coup de pouce amical pour la correction, c’est l’achat de la version papier chez ma libraire puisque C’était fait partie des happy fifty-seven du catalogue publie.net à entrer dans celui de publie.papier (accord entre publie.net et Hachette Livres pour l’impression à la demande).

Cette chaîne du lire peut continuer : lecture dans un théâtre, diffusion sur France Culture, adaptation au cinéma, mais là je m’égare. Revenons sur la dernière étape de la chaîne. J’ai utilisé un service d’impression à la demande pour la première
saison des 807. Souvenez-vous. Avec Hachette Livres on change de division, l’objet est très beau. Voyez la photo. Bon, il faudra maintenant que Joachim utilise un stylo (il n’a pas l’habitude, le garçon) pour me faire une dédicace.

Pourquoi parler de cette chaîne-là ? Simplement pour préciser à nos faiseurs de lois, à l’heure des attaques toutes directions (droit d’auteur, prix du livre numérique, CNL, œuvres indisponibles, et j’en passe) que la création littéraire ne se résume pas à l’objet livre (allez, quand même, histoire de rire un bon coup : lisez l’appel des 451). C'est un manque de respect d’appliquer une échelle de valeur aux œuvres par rapport à leur format. L’œuvre de Joachim Séné a la même valeur littéraire qu'elle soit sur blog, dans un epub ou dans votre librairie.

Je publie blog, je publie epub, je publie papier. Et j’emmerde les cons.

jeudi 16 août 2012

Les ders des ders

Je ne suis pas amateur de poésie. Je lis régulièrement Baudelaire et Verlaine, et des haïkus.

C'est honteux de le dire mais je lis peu de poètes vivants. Certains d'entre eux néanmoins éveillent ma curiosité, tels Maryse Hache récemment, et Guillaume Siaudeau. Si vous fréquentez les 807, vous connaissez ces noms. Et si vous fréquentez les 807 depuis le début, vous connaissez celui de Thomas Vinau.

C'est via Christophe Sanchez sur Twitter puis Facebook, que j'ai eu connaissance de son recueil Les derniers seront les derniers publié par Frédérick Houdaer pour le Pédalo ivre. Christophe avait photographié et partagé ce poème magnifique :
La phrase du siècle

Ce fut une fête fabuleuse
où tous les mammifères furent ivres
on y fêtait la fermeture
du Grand Magasin Général
le soleil fut bradé
contre de l'alcool frelaté
la lune jetée aux ordures
personne ne vit s'éteindre les étoiles
la voie lactée fut dégradée
et le lendemain balafré
à la bombe de peinture sale
quelqu'un laissa au cutter
une gravure dans le ciel
reprenant le mot de Beckett :
vomir et partir

Thomas Vinau
Je pourrais vous parler d'autres poèmes du recueil, comme Lettre du front, La lèpre ou Les gros mots pour vous donner envie de vous le procurer. Mais, fidèle à mes petites manies, je vous propose un pastiche. Après Verlaine, je m'attaque donc à un poète vivant, bien vivant. J'espère qu'il le lira comme un hommage.
Ma tire à deux balles

Elle deviendra quoi
ma tire à deux balles
qui a traversé
le pays
pour venir
te chercher
elle deviendra quoi
ma tire à deux balles
qui a servi de lit
quand on a baisé
cette nuit-là
sur un air
d'autoroute
elle deviendra quoi
ma tire à deux balles
quand j'aurai gagné
des millions
au loto des euros

Franck Garot

mercredi 30 mai 2012

Items 293 et 328

Deux nouvelles images de votre serviteur pour la todo liste de Christine Jeanney. Je rappelle que les 180 premières todo listes sont toujours en vente chez publie.net.

todo liste, 293


– penser d'abord qu'il manque un rien, un cheveu pour qu'ils bougent

– penser que cette pensée génère leur mouvement, ils bougent pris entre deux vitres deux secondes deux muscles et oscillent indéfiniment

– et c'est nous qui restons statiques, avec nos simagrées nos gesticulations

– penser que leur ombre change dans une toute autre direction, que la danse se poursuit ailleurs, une forme fuit qu'on n'a pas le temps de cerner, ou c'est ce son, impossible à identifier, il s'infiltre profond, bat le rappel, ou le reflet d'une vitre, celui-là, l'autre ailleurs, l'ailleurs est plante carnivore aux tiges croissantes, lianes lancées qui s'entortillent, s'enroulent sur tes jambes peut-être, brisent ta marche, et puis-? de quoi as-tu peur, danse


todo liste, 328


– ne pas savoir quel goût ça a, le TIPЦKЯ, ne pas savoir le prononcer

– (penser manger mais c'est peut-être un vendeur de journaux, ou d'escalopes, ou d'estragon en vrac, une échoppe de réparateur de bottes qui les recouvre de fourrure et les baigne de cire pour vous les rendre lisses et soyeuses comme des perles, elles glissent ensuite si bien que la banquise se creuse de marques longilignes laissées par les passants qui flottent par dessus patineuses indolentes et ne s'arrêtent qu'une fois au bout de l'horizon, bout de la glace blanche, bout du pôle nord, bout d'extrapole, bout de jointure de terre – et en ce cas TIPЦKЯ veut dire "aller plus loin")

– quand tu cliques sur les cases grises elles ne s'allument pas, ce jeu cassé

– mais ce n'est pas un jeu le froid, cette impression d'avoir les os fragiles, que la chair les protège comme on enroule du verre dedans du papier bulle, on est anxieux et ce n'est pas un jeu ce que le vent essuie

lundi 14 mai 2012

Remercier et repartir

Le changement est effectif depuis le 8 mai. Non, je ne parle pas du président de la République mais de taulier pour les 807. Camille Philibert et Laurent Gérard ont repris la boutique numéro 807. Ils ont fait le coup en douce pendant mon exil américain. Qui part à la chasse perd sa place, dit-on. Ce voyage m'a permis d'avancer sur un autre projet littéraire dont vous entendrez parler prochainement, et de prendre cette photo.


Je souhaite bonne chance aux nouveaux tauliers, ne regrette rien et savoure toutes ces minutes gagnées chaque jour. J'en profite pour reproduire ici mon dernier 807 comme juge & partie, il me fallait terminer avec Éric Chevillard qui, le pauvre, n'a rien demandé à personne, encore moins de se faire pasticher une nouvelle fois par votre serviteur.

Merci à tous pour cette riche expérience de près de 3 ans et demi. Je ne savais pas où j'allais lorsque j'ai commencé ce projet, j'aurais été bien incapable de prévoir une telle longétivité, un tel intérêt, que des livres seraient publiés, que tant de participants se manifesteraient, que des liens pas seulement hypertextuels se créeraient. Le réseau n'est pas si virtuel.

Fin de partie

Tiens, papa, c’est pour toi, me dit Agathe en me tendant un petit bouquet vert cueilli dans mon dos tandis que je me livrais, accroupi, au dénombrement annuel des brins d’herbe de ma pelouse. Merci, ma chérie belle – et j’arrachai sèchement le huit cent septième qui me chatouillait l’index pour lier sa gentille offrande.
(l'Autofictif n° 1347, 18 septembre 2011)


Tiens, taulier, c'est pour toi, me dit Éric Chevillard en me tendant un petit livre blanc composé dans mon dos tandis que je me livrais, assis devant mon clavier, à la programmation quotidienne de ce blog. Merci, mon chéri beau – et je mis sèchement fin à mon aventure bloguesque, décision qui me chatouillait l'esprit depuis longtemps, pour lire L'Auteur et moi, sa gentille offrande.
(les 807 n° 1430, 21 avril 2012)

~ Éric Chevillard, Franck Garot