Noël approche et vous avez sûrement des amis qui jouent au poker. Veinards, voici l’idée de cadeau idéal.
De quoi qu’on parle ?
Ça commence comme ça :
Quittons Barcelone, nous voici quelques semaines plus tard à Vienne :
Vous venez de lire deux passages de Poker is War, livre que j’ai coécrit avec Yann Le Dréau et Alexis Beuve. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas un roman ! C’est avant tout un traité de poker, sûrement le plus ambitieux des livres de poker en français. Pour vous en rendre compte lisez plutôt les extraits techniques sur le site de l’éditeur.
Pourquoi moi ?
Ce n’est bien sûr pas pour mes compétences pokéristiques que les duettistes m’ont recruté pour ce projet. Ils voulaient que chaque leçon se passe dans un lieu différent, plus ou moins lié au sujet, des personnages qui évolueraient, une intrigue, un dialogue continu. Ils ont pensé que je pourrais les aider, ce que j’ai certes beaucoup fait au début, beaucoup moins sur la fin car les deux compères ont progressé.
Ce fut ma première expérience de coécriture, j’avais déjà corrigé des livres Praxeo (jeu de go, poker...), mais jamais je ne m’étais impliqué ainsi, sur un an. Et le résultat est à la hauteur des ambitions affichées par Yann et Praxeo. Les lecteurs sont ravis (notamment le premier d’entre eux).
Bien entendu chacun a apporté ses connaissances, ses centres d’intérêts, ses expériences, côté musique, dans Poker is War on écoute Satie, LCD Soundsystem, Thin lizzy, pour les lieux on voyage à Istanbul, Penmarc’h, Malte, etc. Écrire à trois permet l’effervescence d’idées qu’il faut ensuite canaliser et ordonner pour publier un livre qui tienne la route. Des discussions interminables, des chapitres à récrire entièrement. Tout ceci est extrêmement enrichissant (je suis incollable sur les opérations Silver et Gold pour avoir visionné pendant des nuits des interviews des protagonistes, je sais à quoi ressemble la gare maritime de Büyükada, qu’un train entre Prague et Vienne peut s’appeler Klimt, Mahler, Dvořák...), mais j’ai dû mettre entre parenthèses d’autres projets, purement littéraires ceux-là. Voilà pourquoi je ne suis pas prêt de recommencer un tel projet.
Deuxième trio
Enfin, cette présentation ne serait pas complète si je ne parlais d’Ivan Seisen ! Ivan a illustré l’ouvrage avec de nombreux dessins drôles qui permettent une saine aération. Il a travaillé avec Yann et Alexis ; je ne l’ai rencontré qu’à la soirée de lancement du livre au club Montmartre Hold’em (excellent club, excellent accueil). Un petit exemple du talent d’Ivan avec cet humour de joueur de poker.
Ça sent le sapin !
Le livre vaut 59 euros, fait 608 pages, et en plus d’être bon, il est beau. Alors n’hésitez pas à l’offrir, les joueurs savent déjà que l’investissement est « grave EV+ ». Et ça tombe bien : le 11 décembre 2011, Praxeo investit l’AS Vegas à Paris.
La dream team photographiée par Rodolphe Engel (de g. à d.) : Franck Garot, Yann le Dréau, Alexis Beuve, Ivan Seisen.
De quoi qu’on parle ?
Ça commence comme ça :
Vous avez longé la plage de Barceloneta jusqu’au Gran Casino pour jouer un side event de l’EPT à 1 100 €. Vous êtes Soren, la tête encore emplie des beats de LCD Soundsystem que vous avez vu la veille au Razzmatazz, la mythique salle de concert de Barcelone. Vous avez passé la semaine chez votre frère qui s’est installé dans la capitale catalane depuis quelques années. Les tribulations du groupe new-yorkais raisonnent dans votre crâne comme une promesse non tenue, celle de se préparer sagement avant un grand événement, reposé. Bref...
Vous descendez à présent le grand escalier qui mène à l’arène, immense, où le bruit des jetons se mêle aux cris des lutteurs. Vos yeux, une fois habitués aux lumières vives et à la décoration clinquante, se mettent à pétiller. Les pros affluent de toute part. Elky, l’un des plus médiatiques, rôde à proximité. Il accepte gentiment de poser en photo. À 29 ans, vous retrouvez une âme de midinette.
Quittons Barcelone, nous voici quelques semaines plus tard à Vienne :
Décembre glacial à Vienne, un couple descend tranquillement la rue Herrengasse quasi déserte, sans prêter la moindre attention aux palais qui la bordent. Les lampadaires et les décorations de Noël bavent une lumière pisseuse sur des flaques d’eau qui virent doucement à la glace. Elle lui a demandé cette promenade malgré le froid, en sortant du Café Central où ils venaient de dîner malgré les touristes. Quelques pas avant de rejoindre leur hôtel. Ils ne s’enlacent pas, ni même ne se tiennent par la main. Ce couple, c’est Siyah et moi. Nous sommes jeudi, je l’ai rejointe ici aujourd’hui directement de Toulouse. Elle participe à l’étape autrichienne du 3 Länder Poker Tour avant l’EPT de Prague la semaine prochaine. Gwen viendra demain, de Paris, il voulait vérifier si sa Mustang était aussi rapide sur le trajet Toulouse-Paris que Paris-Toulouse. Je n’ai rien pu savoir de la vie de Siyah pendant le dîner. Je ne connais d’elle que ce que j’ai pu glaner sur les sites de poker, rien de plus. En revanche, elle a réussi à me faire parler, elle sait tout : mon ancien boulot de consultant, mon ambition de devenir un joueur pro peut-être un jour, mes histoires de famille, mais surtout, que je suis célibataire. Je profite du calme viennois pour en savoir plus sur ses relations avec le Breton.
Vous venez de lire deux passages de Poker is War, livre que j’ai coécrit avec Yann Le Dréau et Alexis Beuve. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas un roman ! C’est avant tout un traité de poker, sûrement le plus ambitieux des livres de poker en français. Pour vous en rendre compte lisez plutôt les extraits techniques sur le site de l’éditeur.
Pourquoi moi ?
Ce n’est bien sûr pas pour mes compétences pokéristiques que les duettistes m’ont recruté pour ce projet. Ils voulaient que chaque leçon se passe dans un lieu différent, plus ou moins lié au sujet, des personnages qui évolueraient, une intrigue, un dialogue continu. Ils ont pensé que je pourrais les aider, ce que j’ai certes beaucoup fait au début, beaucoup moins sur la fin car les deux compères ont progressé.
Ce fut ma première expérience de coécriture, j’avais déjà corrigé des livres Praxeo (jeu de go, poker...), mais jamais je ne m’étais impliqué ainsi, sur un an. Et le résultat est à la hauteur des ambitions affichées par Yann et Praxeo. Les lecteurs sont ravis (notamment le premier d’entre eux).
Bien entendu chacun a apporté ses connaissances, ses centres d’intérêts, ses expériences, côté musique, dans Poker is War on écoute Satie, LCD Soundsystem, Thin lizzy, pour les lieux on voyage à Istanbul, Penmarc’h, Malte, etc. Écrire à trois permet l’effervescence d’idées qu’il faut ensuite canaliser et ordonner pour publier un livre qui tienne la route. Des discussions interminables, des chapitres à récrire entièrement. Tout ceci est extrêmement enrichissant (je suis incollable sur les opérations Silver et Gold pour avoir visionné pendant des nuits des interviews des protagonistes, je sais à quoi ressemble la gare maritime de Büyükada, qu’un train entre Prague et Vienne peut s’appeler Klimt, Mahler, Dvořák...), mais j’ai dû mettre entre parenthèses d’autres projets, purement littéraires ceux-là. Voilà pourquoi je ne suis pas prêt de recommencer un tel projet.
Deuxième trio
Enfin, cette présentation ne serait pas complète si je ne parlais d’Ivan Seisen ! Ivan a illustré l’ouvrage avec de nombreux dessins drôles qui permettent une saine aération. Il a travaillé avec Yann et Alexis ; je ne l’ai rencontré qu’à la soirée de lancement du livre au club Montmartre Hold’em (excellent club, excellent accueil). Un petit exemple du talent d’Ivan avec cet humour de joueur de poker.
Ça sent le sapin !
Le livre vaut 59 euros, fait 608 pages, et en plus d’être bon, il est beau. Alors n’hésitez pas à l’offrir, les joueurs savent déjà que l’investissement est « grave EV+ ». Et ça tombe bien : le 11 décembre 2011, Praxeo investit l’AS Vegas à Paris.
La dream team photographiée par Rodolphe Engel (de g. à d.) : Franck Garot, Yann le Dréau, Alexis Beuve, Ivan Seisen.