Où l'on parle d'une réponse de Chevillard, où l'on en finit avec Chevillard et où l'on annonce Mauvignier pour apprendre à en finir avec Chevillard, parce que ça suffit : on parle trop de Chevillard ! Maintenant (enfin le 14 janvier), lisons-le.
De blog à blog
Aujourd'hui, 4 janvier 2010, je prends un an, rien d'exceptionnel, cela arrive tous les ans, et sans aucune fantaisie, toujours à la même date. Si personne n'y a encore pensé (ce serait pourtant le genre d'Éric Faye, ou celui de Bernard Quiriny), je vais écrire une nouvelle sur un personnage dont l'anniversaire change de date chaque année, de manière imprévisible. Enfin, évacuons le non-événement de mes 38 ans (pour le cadeau, choisissez une guitare Vigier Excalibur plutôt que le dernier livre d'Alexandre Jardin) parce que c'est surtout l'anniversaire de la mort d'Albert Camus, et, plus simplement, parce qu'Éric Chevillard publie ceci sur l'autofictif :
D'aucuns y lisent une réponse à mon précédent billet. Personnellement, j'en doute, l'écrivain a certainement mieux à faire que de se perdre sur ce modeste blog. Je me permets de reproduire son triptyque pour sa qualité et parce qu'il apporte deux points que j'avais négligés, négligeant que je suis : tout travail mérite salaire (à ce propos, j'ouvrirai cette année le dossier des recueils de nouvelles collectifs), et l'amour du livre. Histoire de clore le sujet, si vous êtes d'accord.
Chevillard, les 807 et moi
J'en profite pour préciser mes relations avec Éric Chevillard : aucune.
Nous ne nous connaissons pas, aucun échange, je ne souhaite pas spécialement devenir son ami, ne refuserais cependant pas de boire des coups avec lui. Quant à son œuvre, je suis partagé entre l'incompréhension (Du hérisson m'est tombé des mains) et l'admiration (Démolir Nisard, j'en parle ici), et ne peux parler de l'un sans préciser l'autre. Je lis quotidiennement l'autofictif, qui m'a inspiré, par jeu et par hommage, les 807.
Et c'est par l'intermédiaire d'une factrice de charme (merci Miss) que je lui ai proposé de terminer les 807. Il m'a félicité et fait parvenir (merci Miss) sa contribution. Je lui en suis éternellement reconnaissant. J'achèterai son prochain roman et le lirai dans l'avion qui me mènera de Paris à New York, et ce, en dépit des risques que je prends en introduisant dans un long courrier à destination des États-Unis un livre intitulé Choir.
C'est le moment de vous donner le fruit de mes réflexions sur une suite des 807 : il n'y aura pas de saison 2. Du moins, ce serait sans moi.
J'ai pensé créer un autre blog chevillardien, Ta gueule Nisard, où les participants donneraient de nouveaux faits et gestes de ce couard de Nisard, sous forme de dépêches ou autres, pour prolonger Démolir Nisard. Seulement, je trouve cela bien prétentieux de vouloir être Chevillard à la place de Chevillard, même s'il y a eu parmi les 807 de belles chevillardises.
Pour finir, le prochain post sera un pastiche de Laurent Mauvignier intitulé Des pancakes, et il est fort possible qu'il soit accompagné d'une lecture versatile.
De blog à blog
Aujourd'hui, 4 janvier 2010, je prends un an, rien d'exceptionnel, cela arrive tous les ans, et sans aucune fantaisie, toujours à la même date. Si personne n'y a encore pensé (ce serait pourtant le genre d'Éric Faye, ou celui de Bernard Quiriny), je vais écrire une nouvelle sur un personnage dont l'anniversaire change de date chaque année, de manière imprévisible. Enfin, évacuons le non-événement de mes 38 ans (pour le cadeau, choisissez une guitare Vigier Excalibur plutôt que le dernier livre d'Alexandre Jardin) parce que c'est surtout l'anniversaire de la mort d'Albert Camus, et, plus simplement, parce qu'Éric Chevillard publie ceci sur l'autofictif :
On demande parfois à mon éditeur et à moi-même aussi d’ailleurs pourquoi nous publions L’Autofictif en volume. Et l’on s’inquiète : serait-ce purement vénal ? Balayons ce vil soupçon qui ne repose sur rien puisque ni ma famille ni moi non plus n’avons jamais faim aux heures des repas. Je n’ai en conséquence pas besoin de gagner ma vie en monnayant bassement le fruit de mon activité comme le font, toute honte bue, tant de travailleurs cupides des secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
Je suis payé cent fois de ma peine par le sourire qui, certains matins, j’ai plaisir à le croire, réjouit la figure blême de mon lecteur accablé par le poids de ses responsabilités professionnelles si insuffisamment rétribuées. Mais j’aime les livres, que voulez-vous, c’est aussi bête. J’aime leurs pages légères et le fil serré qui les relie.
Et donc je leur confie ces mots imprimés une première fois dans la buée que forme notre souffle court sur la vitre de nos écrans.
D'aucuns y lisent une réponse à mon précédent billet. Personnellement, j'en doute, l'écrivain a certainement mieux à faire que de se perdre sur ce modeste blog. Je me permets de reproduire son triptyque pour sa qualité et parce qu'il apporte deux points que j'avais négligés, négligeant que je suis : tout travail mérite salaire (à ce propos, j'ouvrirai cette année le dossier des recueils de nouvelles collectifs), et l'amour du livre. Histoire de clore le sujet, si vous êtes d'accord.
Chevillard, les 807 et moi
J'en profite pour préciser mes relations avec Éric Chevillard : aucune.
Nous ne nous connaissons pas, aucun échange, je ne souhaite pas spécialement devenir son ami, ne refuserais cependant pas de boire des coups avec lui. Quant à son œuvre, je suis partagé entre l'incompréhension (Du hérisson m'est tombé des mains) et l'admiration (Démolir Nisard, j'en parle ici), et ne peux parler de l'un sans préciser l'autre. Je lis quotidiennement l'autofictif, qui m'a inspiré, par jeu et par hommage, les 807.
Et c'est par l'intermédiaire d'une factrice de charme (merci Miss) que je lui ai proposé de terminer les 807. Il m'a félicité et fait parvenir (merci Miss) sa contribution. Je lui en suis éternellement reconnaissant. J'achèterai son prochain roman et le lirai dans l'avion qui me mènera de Paris à New York, et ce, en dépit des risques que je prends en introduisant dans un long courrier à destination des États-Unis un livre intitulé Choir.
C'est le moment de vous donner le fruit de mes réflexions sur une suite des 807 : il n'y aura pas de saison 2. Du moins, ce serait sans moi.
J'ai pensé créer un autre blog chevillardien, Ta gueule Nisard, où les participants donneraient de nouveaux faits et gestes de ce couard de Nisard, sous forme de dépêches ou autres, pour prolonger Démolir Nisard. Seulement, je trouve cela bien prétentieux de vouloir être Chevillard à la place de Chevillard, même s'il y a eu parmi les 807 de belles chevillardises.
Pour finir, le prochain post sera un pastiche de Laurent Mauvignier intitulé Des pancakes, et il est fort possible qu'il soit accompagné d'une lecture versatile.
3 commentaires:
Alors trés bon anniversaire Franck, je t'embrasse trente-huit fois à cette occasion et tu y trouveras bien deux ou trois vaisers à mettre sur le compte de la nouvelle année (hilarant le "Choir" dans un avion en route vers New York)
Si Du hérisson vous est tombé des mains, c'est bien sûr parce qu'il est insaisissable ! (calembour sérieux) Caressez-le donc un peu dans le sens des piquants, vous verrez. (C'est un de mes Chevillard préférés.)
Chouette un nouveau Chevillard! On parle toujours des 807 ?
Et bon anniversaire. Comment peut-on se sentir vieux à 38 ans !C'est le plus bel âge.
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