Joël Hamm indiquait dans les commentaires du dernier billet que j'avais oublié de mentionner Page 48, puis il se plaignait de mon silence dimanche dernier : il n'avait rien à lire lundi, j'imagine que sa semaine en souffrit considérablement. Je tenterai piteusement de me faire pardonner en parlant ce soir des lectures versatiles de Pierre Ménard.
I remember
Parmi les premières propositions que je reçus pour les 807, figurait celle de Jean Prod'hom :
Je n'avais alors jamais entendu parlé de Joe Brainard, ni de son livre. D'après ce que j'ai lu depuis sur le sujet, I remember aurait révolutionné l'autobiographie. L'auteur y liste des souvenirs sans ordre. Et chaque souvenir de commencer par I remember (pour ceux qui ne causeraient pas anglais, ça veut dire "je me souviens"). D'ailleurs, l'inégalable Perec s'en inspira pour son livre Je me souviens. Bon. Pour un gars qui a créé les 807, c'est une approche digne d'intérêt. Je me dis que si Perec et Brainard vivaient encore, ils auraient certainement ouvert des blogs...
Page 48
Quelques jours plus tard, Pierre Ménard m'envoya lui aussi une proposition de 807 qu'il accompagna d'un lien vers son site Page 48 qui reprend la phrase de Brainard. Dans son message, il me proposa de participer à l'aventure de ces lectures versatiles, et pourquoi pas une page de Chevillard, me suggéra-t-il.
Car le projet Page 48 se présente ainsi :
Comme les 807, ça cause littérature, c'est participatif, c'est n'importe quoi et ça ne sert à rien. Bref, je ne pouvais pas résister à l'appel. Il me fallait ensuite trouver l'œuvre que j'allais massacrer.
Désiré Nisard
Finalement, il n'y a pas eu de choix, c'était une évidence. Démolir Nisard colle parfaitement à l'approche systématique de page 48. Dans son roman, Éric Chevillard use avec malice de toutes les ressources, et il n'en manque pas, pour descendre ce Nisard qui encombre la littérature, et qui encombre chacun de nous. Il semble nous dire, tuons le Nisard qui est en nous. L'auteur y réussit avec brio, nous montrant la voie d'une écriture libérée. Voilà pourquoi j'ai choisi de massacrer Démolir Nisard.
Ma lecture est en écoute depuis hier soir.
Je ne sais pas vous, mais les livres que je lis ne sont pas imprimés qu'au verso, en arrachant la page 48, on arrache la 47. Qui va donc sauver la page 47 ?
I remember
Parmi les premières propositions que je reçus pour les 807, figurait celle de Jean Prod'hom :
"Je me souviens d'avoir projeté de déchirer la page 48 de tous les livres que j'emprunterais à la bibliothèque publique de Boston mais de m'en être vite lassé." écrit Joe Brainard dans I Remember. Il aurait gagné en persévérance en portant son choix sur la page 807.
Je n'avais alors jamais entendu parlé de Joe Brainard, ni de son livre. D'après ce que j'ai lu depuis sur le sujet, I remember aurait révolutionné l'autobiographie. L'auteur y liste des souvenirs sans ordre. Et chaque souvenir de commencer par I remember (pour ceux qui ne causeraient pas anglais, ça veut dire "je me souviens"). D'ailleurs, l'inégalable Perec s'en inspira pour son livre Je me souviens. Bon. Pour un gars qui a créé les 807, c'est une approche digne d'intérêt. Je me dis que si Perec et Brainard vivaient encore, ils auraient certainement ouvert des blogs...
Page 48
Quelques jours plus tard, Pierre Ménard m'envoya lui aussi une proposition de 807 qu'il accompagna d'un lien vers son site Page 48 qui reprend la phrase de Brainard. Dans son message, il me proposa de participer à l'aventure de ces lectures versatiles, et pourquoi pas une page de Chevillard, me suggéra-t-il.
Car le projet Page 48 se présente ainsi :
Le principe de ce podcast est simple, il s'agit d'une série de lectures de différents livres, mais une seule page, toujours la même, la page 48, comme autant de pages arrachées à ses livres de chevet, ses ouvrages de référence et d’autant de pages originales...
Comme les 807, ça cause littérature, c'est participatif, c'est n'importe quoi et ça ne sert à rien. Bref, je ne pouvais pas résister à l'appel. Il me fallait ensuite trouver l'œuvre que j'allais massacrer.
Désiré Nisard
Finalement, il n'y a pas eu de choix, c'était une évidence. Démolir Nisard colle parfaitement à l'approche systématique de page 48. Dans son roman, Éric Chevillard use avec malice de toutes les ressources, et il n'en manque pas, pour descendre ce Nisard qui encombre la littérature, et qui encombre chacun de nous. Il semble nous dire, tuons le Nisard qui est en nous. L'auteur y réussit avec brio, nous montrant la voie d'une écriture libérée. Voilà pourquoi j'ai choisi de massacrer Démolir Nisard.
Ma lecture est en écoute depuis hier soir.
Je ne sais pas vous, mais les livres que je lis ne sont pas imprimés qu'au verso, en arrachant la page 48, on arrache la 47. Qui va donc sauver la page 47 ?