J'aime dire que je publie dans des revues littéraires : ça le fait bien. Tout de suite, je sens de l'intérêt, voire de l'admiration, chez mes interlocuteurs. Ils s'imaginent que je suis un écrivain, presque célèbre, que je gagne des sommes indécentes avec mes droits d'auteur. Si seulement...
Qu'on se le dise, les revues littéraires n'ont pas de moyens, elles tirent à très peu d'exemplaires (Brèves, la référence en matière de revue sur la nouvelle ne doit pas dépasser les 2000 exemplaires), et ces revues, bien souvent associatives, se battent contre la Poste afin d'obtenir des tarifs abordables pour leur envois. Elles ne tiennent que par la passion de ceux qui les animent et de trop peu fidèles lecteurs. Dans ces conditions, vous comprendrez bien que les droits d'auteur ne sont pas rétribués.
Pour gagner de l'argent avec des nouvelles, la meilleure option reste les concours. Je vous parlerai aujourd'hui de celui de la revue Sol'Air, puisqu'il permet à la fois de gagner de l'argent et d'être publié en revue.
J'ai participé à ce concours à deux reprises, en 2006 et 2007. Pour ma première tentative, j'ai envoyé mon texte court Rebours (que je publierai bientôt sur ce blog), battu par Tempéra de Joël Hamm, il termine néanmoins finaliste et sera publié dans le numéro 35 de la revue. J'y suis d'ailleurs en très bonne compagnie, la crème des nouvellistes concouristes (Emmanuelle Urien, Frédérique Trigodet, Jean-Paul et Christine Lamy, Jean Calbrix, Désirée Boillot, etc.). En toute franchise, je n'ai pas accroché au texte de Joël, du moins dans cette version ; je ne voyais pas où il voulait en venir avec cette histoire. Il a eu la gentillesse de m'envoyer la version longue, une nouvelle, Le sourire de l'ange, et là c'est autre chose. Quand monsieur Hamm parle de l'art, de la fonction de l'artiste, on se régale (lisez Cinabre, autre extrait de cette nouvelle sur Mot Compte Double). J'ai pensé à Temps de chien un autre de ses textes. Je rêve qu'un jour, il nous propose un recueil de nouvelles sur ce thème.
La revue ne publie plus que le recueil consacré au concours. C'est un recueil de bonne facture. On n'est pas obligé d'aimer tous les textes, mais il donne un bon aperçu de la liberté du genre. Il faut soutenir cette revue, notamment en participant à son concours (lien à droite). De plus, sa directrice Laure Ménoreau que je n'ai jamais rencontré mais avec qui j'ai parlé de longues minutes à chaque appel, est une passionnée comme j'ai rarement vu.
Revenons à mes tentatives à ce concours. En 2007, j'ai profité d'un point du règlement, interdisant au gagnant de l'année précédente de participer dans la catégorie. Exit l'ami Hamm, la voie était libre. Alors mon texte court l'inconnu de Phuket a raflé la mise : 150 euros pour rembourser toutes les enveloppes, les timbres, les droits d'inscription, de tous les concours de nouvelles où j'avais échoué auparavant (je reviendrai sur ces concours ainsi que sur mes échecs une autre fois). Bilan financier nul. Mais depuis, je ne dis plus seulement que je publie en revue, je dis aussi que je gagne des prix littéraires, et là, c'est la gloire.
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J'en profite pour féliciter Laurence Marconi qui vient de remporter le prix Sol'Air du texte court 2008.
Qu'on se le dise, les revues littéraires n'ont pas de moyens, elles tirent à très peu d'exemplaires (Brèves, la référence en matière de revue sur la nouvelle ne doit pas dépasser les 2000 exemplaires), et ces revues, bien souvent associatives, se battent contre la Poste afin d'obtenir des tarifs abordables pour leur envois. Elles ne tiennent que par la passion de ceux qui les animent et de trop peu fidèles lecteurs. Dans ces conditions, vous comprendrez bien que les droits d'auteur ne sont pas rétribués.
Pour gagner de l'argent avec des nouvelles, la meilleure option reste les concours. Je vous parlerai aujourd'hui de celui de la revue Sol'Air, puisqu'il permet à la fois de gagner de l'argent et d'être publié en revue.
J'ai participé à ce concours à deux reprises, en 2006 et 2007. Pour ma première tentative, j'ai envoyé mon texte court Rebours (que je publierai bientôt sur ce blog), battu par Tempéra de Joël Hamm, il termine néanmoins finaliste et sera publié dans le numéro 35 de la revue. J'y suis d'ailleurs en très bonne compagnie, la crème des nouvellistes concouristes (Emmanuelle Urien, Frédérique Trigodet, Jean-Paul et Christine Lamy, Jean Calbrix, Désirée Boillot, etc.). En toute franchise, je n'ai pas accroché au texte de Joël, du moins dans cette version ; je ne voyais pas où il voulait en venir avec cette histoire. Il a eu la gentillesse de m'envoyer la version longue, une nouvelle, Le sourire de l'ange, et là c'est autre chose. Quand monsieur Hamm parle de l'art, de la fonction de l'artiste, on se régale (lisez Cinabre, autre extrait de cette nouvelle sur Mot Compte Double). J'ai pensé à Temps de chien un autre de ses textes. Je rêve qu'un jour, il nous propose un recueil de nouvelles sur ce thème.
La revue ne publie plus que le recueil consacré au concours. C'est un recueil de bonne facture. On n'est pas obligé d'aimer tous les textes, mais il donne un bon aperçu de la liberté du genre. Il faut soutenir cette revue, notamment en participant à son concours (lien à droite). De plus, sa directrice Laure Ménoreau que je n'ai jamais rencontré mais avec qui j'ai parlé de longues minutes à chaque appel, est une passionnée comme j'ai rarement vu.
Revenons à mes tentatives à ce concours. En 2007, j'ai profité d'un point du règlement, interdisant au gagnant de l'année précédente de participer dans la catégorie. Exit l'ami Hamm, la voie était libre. Alors mon texte court l'inconnu de Phuket a raflé la mise : 150 euros pour rembourser toutes les enveloppes, les timbres, les droits d'inscription, de tous les concours de nouvelles où j'avais échoué auparavant (je reviendrai sur ces concours ainsi que sur mes échecs une autre fois). Bilan financier nul. Mais depuis, je ne dis plus seulement que je publie en revue, je dis aussi que je gagne des prix littéraires, et là, c'est la gloire.
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J'en profite pour féliciter Laurence Marconi qui vient de remporter le prix Sol'Air du texte court 2008.
7 commentaires:
Le concours Sol'Air existera-til en 2009? Si c'est le cas, j'y participerai avec enthousiasme. Et vous, lecteurs de ce blog ?
Ben, en ce qui me concerne, je n’aime pas trop la nouvelle, mais encore là ça se discute, en revanche, je déteste les jurys de concours de nouvelles, ça, c’est clair.
Plusieurs fois il m’a été donné de lire les lauréats de trucs auxquels j’avais participé et, si je respecte ô combien la décision de qui a à décider, je ne la comprends pas bien pour autant.
Bon, mais si ça apporte la gloire à certains, pourquoi s’en plaindre.
Même si les premiers concernés en doutent, et avec raison.
Merci Franck ! Je suis ravie que mon texte succède au vôtre, que je trouve si beau... Non, Joël, l'enthousiasme ne manquera pas, mais je n'aurai sans doute pas le droit de concourir ... en tout cas pour le texte court !
Rien n'est encore décidé, Joël, pour 2009. Comme toi, je le ferais.
Je partage entrièrement ton incompréhension, Xavier, sur les choix des jurys. C'est pourquoi, il faut prendre du recul par rapport aux résultats des concours et à leur signification, comme pour tout concours, prix Goncourt compris. Seulement, pour certains, comme moi, les concours permettent de tenter des choses, des styles, de gérer le temps d'écriture, de faire des rencontres. Tout cela n'a rien à voir avec le résultat du concours, j'en conviens, mais j'ai progressé, et affiné mon écriture (je ne parle pas encore de style). Je conçois aussi qu'on puisse s'en passer.
Encore bravo Laurence, je lirais volontiers votre texte.
Oui, bien sûr, mais comment faire ?
J'ai d'autant mieux apprécié votre texte, que je suis, de temps à autre,moi aussi, "un écrivain Sol'Air". Si vous le permettez Franck, je vous emprunterai votre dernière phrase pleine d'humour et j'essaierai de la placer au milieu d'une conversation un peu snob dans les salons de thé surannés de la Côte d'Emeraude,fréquentés par des vieilles dames à colliers de perles ternies sur des décolletés fanés. Je vous dirai plus tard si votre formule m'ouvre les chemins de la gloire locale...
Faites donc, Yvonne, j'attends avec impatience le compte rendu, ici, sur MCD ou ailleurs, en vers ou en prose...
Merci pour le texte, Laurence, je lirai et vous dirai.
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