lundi 10 octobre 2011

Des nouvelles de pastiches.net

Comme annoncé, pastiches.net a été lancé le 1er septembre 2011. Le site a pris son rythme de croisière avec des publications deux fois par semaine.

Nous avons reçu plusieurs textes, des pastiches, comme La couverture rouge, Virginia Woolf revisitée par Marianne Desroziers, ou Charles Baudelaire par MO avec son Sonnet à un passant. Nous avons aussi sollicité Claro qui a tout de suite répondu présent avec sa Journée de l'écrivain en réponse à la Journée du musicien d'Erik Satie.

Comme indiqué au lancement, on n'y trouve pas uniquement des pastiches mais aussi des hommages, comme Un peu de ménage, un poème de Guillaume Siaudeau où plane l'ombre de Beckett. Voire un double hommage comme cet objet littéraire étrange qu'est le Métro ivre, où Joachim Séné applique au Bateau ivre de Rimbaud le traitement oulipien que Hervé Le Tellier avait appliqué au Dormeur du val (Le Pasteur des Halles, in Zindien, Le Castor Astral, 2008).

Je vous engage à venir découvrir tous ses hommages ; pour naviguer rien de plus simple, les textes sont accessibles par trois entrées, celle de l'auteur pastiché (liens sur la première page), par pasticheur (en cliquant le nom d'un pasticheur vous avez la liste des autres pasticheurs sur la droite, essayez à partir de la présentation de votre serviteur), enfin les mots clés (notamment le type de texte : pastiche, éloignement, suite).

Et ce matin, nous avons publié mon pastiche de la Chanson d'automne de Verlaine (je sais je suis inconscient). Faut dire que le gars n'avait fait que 25% du boulot, une saison sur quatre ! Il en reste 50% maintenant, alors si l'inspiration vous vient, vos chansons d'été ou d'hiver sont les bienvenues.

Chanson de printemps

Les rires clairs
Flottent dans l'air
Du printemps
Gonflant mon cœur
D'une vigueur
De vingt ans.

Monte la sève
Tandis que rêve
Mon amant ;
Je me souviens
Des jeux anciens
Et je mens ;

Et je me sauve
À pas de fauve
Pourchasser
Ici et là
Une belle à
Embrasser.

mercredi 31 août 2011

pastiches.net : c'est parti !

Au départ, lors de notre discussion avec Joachim Séné, le talentueux spipiste de Rature.Net, ce ne devait être qu'un site d'agrégation de flux, un peu comme la page Flux de pastiches. Seulement, Joachim Séné, le talentueux huitcentseptiste (69 participations au compteur à date, tout de même), m'avoua apprécier quand je joue au tyran – comprendre : quand je fais le taulier/rédac en chef/correcteur. Alors, c'est devenu plus ambitieux, malgré moi.

Mais de quoi parle-t-on ?
On parle de pastiches.net, un nouveau site que Joachim et moi vous proposons dès le 1er septembre. On trouvera quelques éléments à la page À propos de ce site.

pastiches.netComplétons. Les blocs vides l'annoncent, on pourra lire des pastiches de Beckett et Flaubert pour les classiques, de Mauvignier et Chevillard pour les contemporains. Ensuite viendront Baudelaire, NDiaye, Céline. Côté pasticheurs, Proust, évidemment, mais aussi Garnerin, Flipo, Marcotte, vos serviteurs. Listes non exhaustives.

Comme indiqué, on lira de purs pastiches, mais aussi des suites (Moindre), des éloignements (Autofictif, Céline). Seront aussi publiés des articles, interviews, critiques plus ou moins sérieux. Les propositions sont les bienvenues, par exemple, si cela vous dit, des critiques du Degré suprême de la tendresse d'Héléna Marienské, de Et si c'était niais ? de Pascal Fioretto, de Pastiches et mélanges de Marcel Proust, de Pastiches et postiches d'Umberto Eco... N'hésitez pas à soumettre vos pastiches ou articles (adresse : contact at pastiches . net), le pire qui puisse arriver, c'est que le tyran que je suis les refuse.

Pour résumer, ce site dédié au style se veut ludique et sérieux. Et comme le dit en substance (alcoolisée) Joachim Séné, le talentueux facebookiste : Faudra fêter ça. En buvant du pastis et en mangeant des pistaches.


Prochainement je vous parlerai des 807 (encore !?), de Chevillard (ça faisait
longtemps...) et de Poker is War (enfin !).

lundi 29 août 2011

Le Groland moldave

J'ai commencé cet article il y a quelques mois déjà, laissé en plan, des bouts de paragraphes pas finis, à cause de Poker is War, des 807, et de la vraie vie, surtout. Un article pour répondre à celui de Stéphane Laurent qui traînait parfois sur ce blog, me disait-il. Mais voilà, Stéphane nous a quittés brutalement, son cœur a lâché, un cœur qu'il avait énorme et qu'il tentait de cacher derrière une attitude d'ours mal léché qui ne trompait personne. Triste et révolté, je reprends l'article, en gardant le ton initial, léger. Fin de l'italique. Place à l'humour, puisqu'il s'était payé une tranche de rigolade avec ce livre.

Parlons aujourd'hui d'une collection de guides touristiques déjantés à savoir les guides Jetlag. Vous ne connaissez pas la Molvanie, l'île Takki Tikki, le San Sombrero ou le Bongoswana ? Normal, ces pays n'existent pas. Ce qui n'empêche pas de les découvrir !


Drôle de guide
Je n'avais pas entendu parlé de cette collection quand elle a été lancée en France,
ni lu cet article du Monde (je dois préciser que je ne lis jamais Le Monde, et cet article un peu bâclé n'y changera rien).

Je fréquente irrégulièrement le blog de Stéphane Laurent. Rien à voir avec un délaissement, de l'infidélité. C'est juste que Stéphane publie des articles encore moins régulièrement que moi, c'est dire ! Dernièrement, j'ai découvert grâce à lui un objet livresque quelque peu étrange : La Molvanie.

Ce livre hilarant est comme les autres ouvrages de la collection un guide touristique d'un pays imaginaire. Celui-ci, la Molvanie, se trouve en Europe de l'Est. Comme je travaille tous les jours avec des Biélorusses, des Moldaves, des Russes, etc., cela m'a intrigué.


Guide drôle
La MolvanieHergé avait ouvert la voie avec ces pays créés en synthétisant diverses cultures, le couple Syldavie/Bordurie évidemment l'aïeul de la Molvanie. Mais aussi San Theodoros (Amérique du sud), Le Khemed (Moyen-Orient)... Avec à chaque fois la caricature d'une dictature.

Les Australiens des guide Jetlag passent de la caricature en bandes dessinées au guide touristique déjanté. Et ça marche parfaitement. Ils recyclent les clichés éculés, par ordre alphabétique : alcoolisme, autoritarisme, corruption, mafia, pauvreté, paysans attardés, pornographie, prostitution, radioactivité... J'en oublie sûrement.

La 4e de couverture résume assez bien ce qu'on y trouve :
La Molvanie
Patrie de la polka et de la coqueluche, la Molvanie est une destination souvent négligée par les touristes, mais grâce à ce guide Jetlag entièrement remis à jour, le visiteur enthousiaste pourra désormais profiter de l'un des secrets les mieux gardés de l'Europe de l'Est. Tout ce que vous devez savoir est dans ce guide :
QUAND S'Y RENDRE Ceux qui voudront éviter les hordes de touristes choisiront la « morte saison » – autrement dit l'hiver ou pendant le Lutenblag Jazz Festival. OÙ SE LOGER Un court trajet en bus, et vous voilà à la Pensjon Prazakuv. Vu de l'extérieur, cet hôtel sans prétention semble minable, vieillot et insalubre. C'est le cas. OÙ SE RESTAURER Le Varji est une pizzeria extra proposant d'intéressantes garnitures : le « suprême d'anchois à la figue », par exemple, à manger ou à vomir à la maison. Livraison gratuite dans un rayon de 100 mètres. À NE PAS MANQUER Différentes activités sont proposées sur le lac : ski nautique, planche à voile, parachute ascensionnel (délicat compromis entre le parapente et le suicide). SÉCURITÉ CRIMINALITÉ Les pickpockets sont présents dans les principales gares. Ne quittez pas vos affaires des yeux. S'il vous manque quelque chose, le mieux est d'aller voir un Guardja Civilje. Il n'est pas impossible qu'il soit l'auteur du larcin.
Vous l'avez compris, on retrouve toutes les rubriques des guides touristiques (histoire, culture, gastronomie, hébergement...). Les pasticheurs n'ont rien oublié. Les illustrations, les cartes, les photos valent le détour. Ainsi, deux photos de la ville de Vajana, la première « Vajana, la Vielle Ville », et la seconde « Vajana, ville nouvelle ». Les deux photos sont identiques, la première en noir et blanc, la seconde en couleur. On apprend aussi que de Molvanie, les cartes postales arrivent plus vite que les mails. Plus tôt, on nous informe de la hausse de la fréquentation d'un lieu touristique proportionnelle à la baisse de sa radioactivité (extraits en anglais sur le site du livre). Voici un autre exemple lorsqu'on nous parle des Tsiganes :

LES TSIGANES
Certains pays européens connaissent des difficultés internes liées aux gens du voyage résidant sur leur territoire. La Molvanie s'enorgueillit de ne rien connaître de tel, la majeure partie des gitans ayant été reconduits à la frontière ou incarcérés.
C'est drôle, non ? Ah bon, vous ne trouvez pas ? Pourquoi ?


De qui se moque-t-on ?
Ce livre tire à tout-va. On se moque des pays de l'Est, du regard des occidentaux sur ces pays, des touristes, des guides touristiques. Comparant ce livre à Borat, Stéphane Laurent parle de critique du regard occidental, et non la critique des pays. Certes, mais le risque demeure. Un lecteur qui ne connaît que les clichés, confortera son point de vue avec une lecture au premier degré (signalons tout de même que la Moldavie, et non la Molvanie, est la nation qui consomme le plus d'alcool au monde (*)).

C'est le problème immuable de l'humour. Une blague juive est une blague antisémite si elle est dite par un Goy, alors qu'elle devient auto-dérision par un Juif. Il faudrait, pour couper court à une accusation de racisme, sortir un livre identique sur une Australie imaginaire. Je suis certain que cela pourrait être drôle, un pays colonisé par des bagnards et des lapins, les aborigènes rendus alcooliques... oui, il y a matière à se marrer.

Et Flammarion ferait un grand coup en sortant un tel livre inspiré de la France : un pays imaginaire qui reprendrait les clichés du Français veule, fainéant, prétentieux, alcoolique, beauf... Tiens, cela me rappelle Groland. Et là, je rêve d'un guide touristique sur Groland !

Le Groland sur ta voitureIl semblerait que ce livre existe déjà, sorti en 1999, deux ans avant la première édition de la version originale du guide Molvana d'ailleurs : Le Guide du Groland, sous-titré Pays joyeux, accueillant, et lâche écrit par Jules-Édouard Moustic, Michael Keal et Francis Kuntz (Éditions Michel Lafont). Allez, les gars, et si vous ressortiez votre guide dans la collection Jetlag ?


Verdict ?
Malgré ce point sur la légitimité, ce guide est très drôle, à la Groland, c'est-à-dire en jonglant entre le gras et la finesse (c'est pas la Finlande, non plus, dirait Moustic). Une amie kazakhe me disait n'avoir pas trouvé amusant Borat car elle avait vécu des situations similaires en vrai. Je ne lui conseillerai donc pas, à elle et à mes amis moldaves, La Molvanie, sans Le Guide du Groland. Et comme on dit au Groland : Banzaï !

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(*) Ce classement est basé sur le dernier rapport de l'OMS qui a largement été repris par la presse. Le top 10 est listé par The Independent.

vendredi 25 mars 2011

On prépare la suite des 807

On me demande des nouvelles des 807. Du genre : à quand la suite ? sous quel format ? La saison 2 sera-t-elle publiée en livre ? t'as pas 807 euros à me filer ? Poker is War fera-t-il 807 pages ? Bon, c'est non aux deux dernières questions.

Le livre de la saison 2
Oui, un livre de la saison 2 est en préparation. C'est même en bonne voie. Ce sera un livre numérique. J'ai fourni un fichier Word à des mains expertes qui en feront un bel eBook. Il me reste juste la préface à écrire et aux mains expertes à régler les derniers problèmes techniques. Je vous tiendrai au courant (c'est une question de jours/semaines).

La fusion
Si vous cliquez sur l'image à gauche, vous atterrirez sur la nouvelle mouture du site des 807. J'espère que vous la trouverez à votre goût. Afin de préparer la saison 3, et pour éviter une multiplication des sites 807, j'ai importé toute la saison 2 sur le site initial : http://les807.blogspot.com/. N'hésitez à pricorer parmi les 1 117 délires.

La saison 3
Comme indiqué dans la toute nouvelle page :
Les 807 passent du triptyque au diptyque : deux parties (quelle que soit la combinaison : texte + texte, image + texte, image + son, son + image, etc.), au moins une fois le nombre 807, et un titre. La saison commencera le jour de la publication du livre de la saison 2. Vous pouvez d'ores et déjà envoyer vos propositions.

J'ai déjà reçu du son et du texte : à vous de jouer !

mardi 22 février 2011

Le retour de Babylone

À Joël Hamm


Écoute. Écoute-moi. N'entends-tu pas ma douleur ?

Non, tu n'entends pas avec ce vacarme. Je passe tous les feux au rouge. Voitures, bus, métro, tram, trolley, funiculaire, train, tous à l'arrêt. Laisse-les klaxonner, laisse-les crier, ils finiront par s'en lasser, j'ai tout mon temps, je compte en siècles, pas en secondes comme eux. Ils se lasseront, te dis-je, ils abandonneront leurs engins d'aliénés, et le calme reviendra comme avant.

Tu vois, il a suffi de quelques heures pour leur apprendre la patience. Alors écoute maintenant. N'entends-tu point le bruit de ces tuyaux dans mon ventre ? Ce gargouillis incessant de l'eau, du gaz, de la merde, des ordures, des hommes, crois-tu qu'ils m'aient demandé mon avis avant de creuser mes entrailles ? Écoute mon souffle souffreteux, je meure doucement. Qu'on m'enlève ces tubes !

Écoute-les aussi. Leurs solitudes reliées par un réseau nerveux de fibres électriques qui me picotent sous la peau. Écoute le cliquetis de leurs claviers. Ils se croient libres, ces imbéciles, alors qu'ils sont en manque dès qu'ils perdent leur connexion avec le néant. Allez, je coupe tout. Oui, tu entends leurs hurlements à présent. Ils se rabattront sur les antennes. Fais-moi confiance ce sera de courte durée, le rayonnement des relais cessera lui aussi bientôt.

Et regarde-moi, regarde ce qu'ils ont fait de moi. Des façades couvertes de miroirs pour mieux admirer leurs visages de damnés quand ils se rendent dans leurs bureaux. Quel contraste avec l'Utopie publicitaire affichée partout sur de grands panneaux hideux. Que les miroirs volent en éclats ! Bling ! Admire la laideur des blocs de béton, ils n’aiment pas, s’y retrouvent, ils abhorrent l’introspection. Vois-tu ces avenues tracées au mépris de mon corps ? Un beau quadrillage pour parquer le bétail humain. Ils ont osé scarifier une vieille dame comme moi. Parle-leur de Nous autres, le roman de Zamiatine. Cette bande d'aveugles te moquera. Ils lisent mais ne comprennent rien, ne comprendront jamais, hélas.

Ils ont abattu mes majestueux remparts pour goudronner un boulevard circulaire où l'on circule difficilement, dans la fumée crasse des pots d’échappement, sous les insultes des chauffards. Regarde, la muraille se dresse à nouveau, leurs voitures à dix mètres du sol ! Et je sonne le retour des portes, pas pour l'octroi mais pour filtrer les entrées ; les cuistres n'ont plus droit de cité. Dehors !

Ils ont fermé mes commerces au profit d’un cubisme périphérique, au-delà ma ceinture de bitume, ils font de moi un musée, un parc d’attractions pour zombies, la vie s’échappe, et je meure doucement. Je ne veux pas devenir un souvenir, une nouvelle Babylone.

NYC
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Texte publié dans le premier numéro de la revue numérique Distortions qui lance un appel à textes pour son deuxième numéro : espace/émotion.

lundi 24 janvier 2011

Écriture gnossienne

Erik Satie par Suzanne ValladonJe ne suis pas mélomane. J'écoute et je joue peu de musique classique pour deux raisons simples : je n'ai pas la culture ni le niveau technique. Satie fait partie des rares exceptions. Bien entendu, notre ville natale commune pourrait nous rapprocher. Mais je ne crois guère aux liens de la terre. Autre chose m'attire.

J'ai entendu parler de l'homme avant de connaître sa musique. J'apprécie particulièrement le personnage pour son humour (tout comme Allais, autre natif de Honfleur) et sa simplicité. Deux points que l'on retrouve dans sa musique. Ajoutons aussi cette probable fêlure de l'âme qui faisait de lui un être à part, juste à côté, une dissonance, comme ses notes hors gamme qu'il affectionne et qui donnent relief et étrangeté à ses compositions.

Je joue maintenant les trois premières Gnossiennes (vous pouvez écoutez mes limites pianistiques sur les 807 : triptyque gnossien). Je n'ai pas le niveau d'un Didier da Silva au piano (1). Je vous parle de lui parce que ce qu'il écrit ici sur Satie vaut pour moi. J'ai découvert les blogs de Didier da Silva (Les idées heureuses et Halte là) dans les liens de l'Autofictif. Puis, sans faire le rapprochement, j'ai lu un de ses textes hilarant sur le rewriting dans la revue Inculte. Évidemment, à l'annonce de la parution de son livre Une petite forme (chez P.O.L) (2), je me suis derechef (3) dirigé vers ma librairie.

Inculte #17Une petite forme de Didier da SilvaL'Automne Zéro Neuf de Didier da Silva


Revenons à Satie et à sa musique. Pour la décrire, nous avons déjà parlé d'humour (les titres valent le détour, les annotations aussi), simplicité, dissonances (maîtrisées). Deux autres éléments interviennent : la brièveté (les pièces sont courtes) et la répétition (les phrases sont répétées une fois dans un jeu de découverte/reconnaissance). En fait, je trouve dans la musique de Satie tout ce que je recherche en littérature. Pas étonnant qu'elle m'attire.

Pour moi, jouer Satie demeure une drôle d'expérience, hypnotique. Je peux jouer les Gnossiennes en boucle. Une impression de me trouver chez moi dans sa musique se mêle à l'addiction pure. Il me fallait comprendre comment il fait. Et jouer ne suffit pas. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire à mon tour une Gnossienne, pasticher Satie comme je pastiche NDiaye ou Mauvignier, entre hommage et étude, se rapprocher pour pouvoir s'en détacher. D'où la Gnossienne n° 807 publiée avec cette histoire improbable de partition inédite. J'annonce que la Gnossienne n° 808 est en préparation pour une écoute dans quelques posts sur ce blog.

Je continue donc l'étude de Satie pour progresser dans mon écriture.


Gnossienne n° 807, composée et jouée par Franck Garot (c) DR
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(1) Encore moins le talent d'un Alexandre Tharaud, dont l'écoute a été un catalyseur et m'a donné l'envie de me plonger dans les Gnossiennes
(2) Il sort aussi
l'Automne Zéro Neuf chez Léo Scheer
(3) Clin d'œil à son article pour la revue Inculte

samedi 22 janvier 2011

Passage en revue

Vous pouvez lire mon texte Le retour de Babylone dans le premier numéro de la revue Distortions qui paraît en format numérique. J'ai répondu positivement à l'appel d'amies huitcentseptistes en écrivant sur le thème imposé : colères de la ville.

J'ai dédié ce texte court à Joël Hamm tant je l'ai senti derrière moi lorsque je l'ai créé, tant j'ai vu son ombre sur le clavier. Cliquez sur l'image pour accéder à la revue.

Je ne sais où va cette revue. Sûrement nulle part comme tout projet artistique, comme mes projets. Et je continue d'écrire, et parfois de composer, parce que même si le voyage mène nulle part, même s'il est parfois dur, voire cruel, il est parsemé de belles rencontres.

J'en profite pour signaler la naissance d'une autre revue, À la dérive qui se définit comme « la revue qui ne sait pas où elle va ». Le thème de son premier numéro : bâtir de beaux monstres. On m'avait aussi sollicité mais n'ai pas trouvé le temps d'écrire, ou composer. Une prochaine fois sûrement.